Rien de plus faux que les programmes télévisés de la période de Noël et du nouvel an. Spectacles enregistrés parfois plusieurs semaines à l'avance, rires convenus, etc. Au moins le plus grand cabaret de l'ami Sébastien avait lieu en direct. Mais que penser de cette joie toute artificielle présentée sur les étranges lucarnes ? Minuit n'a pas sonné, la première des messes, celle de minuit est encore en préparation. Les chapelles portent encore les ornementations violettes du temps de l'Avent ou l'on est en train de les décorer de rouges et d'Ors. La procession qui viendra déposer le bambino dans la crèche ne s'est avancée. Nulle bougie, nul cierge n'est allumé, et les fleurs et guirlandes de pins restent encore à faire, à garnir et décorer. Les vêtements de chœur des petits anges sont qui au repassage, qui au racommodage.
Nul cadeau n'est déjà offert, mais ces gens enregistrent d'avance une fête de pur artifice puisqu'eux-mêmes n'ont encore remis ou reçus les commerciaux et matérialistes aspects de cette fête - les seuls auxquels ils pensent.
Le 31 ? Il en sera de même. Fausses embrassades aux douze faux coups d'un minuit qui viendra dans quelques jours. Commerce oblige, ces gens n'ont la sincérité au cœur. Le courage d'oser le direct télévisé d'un spectacle in vivo, celui du Puy du fou par exemple.
Cette société du spectacle se déshonore un peu en des jours qui sont pourtant vrais au cœur et aux vies des Français.
La joie familiale ne saurait s'appuyer sur ces spectacles. La joie personnelle non plus.
La joie spirituelle se peut, elle ! Car au moins les messes télévisées seront bien célébrées le 24 au soir. La joie de l'amitié ? Pour les isolés, mieux vaut la vivre par des coups de téléphone et des échanges réels par message auprès des siens et de ses amis.