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L'ambassade de France à Athènes voit-elle la communauté LGBT comme un organisme supranational ?

C’est arrivé ! Le 17 mai dernier, l’ambassade de France à Athènes arborait fièrement le drapeau LGBT. Certains gloseront du fait en ce lieu, et y verront peut-être un signe d’amitié avec nos amis Grecs, mais on peut s’interroger.

 

Qui permit cela ? Le pavoisement des édifices publics est fait sur instruction du premier ministre, et uniquement sur cela. Et s’il n’existe aucune loi qui définisse les usages de ceux-ci, à l’exception de la fête nationale qui répond à l’article 2 de la constitution de 1958, lors des cérémonies commémoratives officielles les communes sont tenues de pavoiser leurs avenues et tout édifice public.

Les dates de ces cérémonies, au nombre de 9, sont fixées. Elles portent toutes sur des événements historiques nationaux et, dans trois cas, visent à honorer une partie précise et bien définie de la population française. Le 16 juillet ou le dimanche qui suit : hommage aux victimes des crimes racistes et antisémites ; hommage aux « Justes » ; le 25 septembre : hommage aux Harkis ; s’ajoute aux deux premières la date du 10 mai en commémoration de l’abolition de l’esclavage.

Il demeure que ces pavoisements sont faits avec le seul drapeau national et non quelque emblème spécifique à ces victimes !

L’usage républicain du XXIème siècle permet associer le drapeau européen à la droite de l’emblème national et, à l’occasion de la visite de chefs d’Etat étrangers, le drapeau de leur pays.

Si certains au parlement prônent depuis peu une obligation d’associer l’oriflamme bleu azur aux douze étoiles au drapeau tricolore sur toutes les mairies, il reste qu’on ne trouve trace d’aucune autorisation d’arborer l’emblème LGBT sur une ambassade. Celle-ci aurait-elle été donnée en catimini ? Le fait est que depuis 2018 et la riche ornementation l-gébétesque (Lgébétiques ?) au fronton de l’Assemblée nationale, tout semble permis, sans la moindre sanction.

Serait-ce que les adaptes des pratiques de Sodome sont par celles-ci victimes ? Défuntes ? Suffirait-il dès lors de leur recommander de les cesser ? On en doute encore un peu. Mais encore : Pourquoi un drapeau spécifique ? Ne suffit-il pas à ceux qui pleurent le pauvre sort de ces personnes d’ordonner un pavoisement à l’identique de celui du 16 juillet ? S’excluent-elles de la communauté nationale pour qu’il faille les identifier par un emblème qui leur soit propre ? Constituent-elles une nation ? Une nation ayant pignon et oriflamme sur rue, sans oublier un siège (qu’on vous laisse imaginer) à l’ONU ?

D’une certaine façon, pavoiser une ambassade française à l’étranger, ou quelque bâtiment public et républicain c’est, pour la France, définir cette communauté comme étrangère, voire supranationale. C’est nouveau…

À moins que l’usage ne change. Mais alors, quels drapeaux mettre en France lors des trois journées citées supra ? On peut imaginer que le CRIF ou le grand rabinât puisse en choisir un qui nous soit acceptable, mais on n’ose penser aux réactions que susciteraient un oriflamme Harki dans le 9-3…

Et surtout : Au rythme des revendications qu’apportent le communautarisme, et bien avant ceux du pain au chocolat et de la chocolatine, on verra peut-être les adorateurs du croissant réclamer une journée du souvenir ? Avec emblème de la nation qu’il n’est besoin de nommer.

Pour ceux de l’oignon ou du renflement brun, il semble que ce soit déjà fait…

Bertrand du Boullay

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