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Des candidates hôtesses de l'air obligées de se dévêtir pour la sélection

À l’heure où l’on apprend que British Airways s’adapte aux mœurs (théoriques) des pays du Golfe, et autorise ses hôtesses de l’air à porter le hijab et la tunique au-dessus des pantalons, force est de constater que ces préceptes musulmans sont loin d’être appliqués par les compagnies aériennes de ces mêmes pays.

Bertrand du Boullay

 

Il en va ainsi des mœurs et des civilisations. On déclame en Occident que toutes se valent et peuvent cohabiter, durant que l’Orient se targue bien faussement de préserver la femme des mains aux fesses et des regards concupiscents.

On a beau croire que le vivre-ensemble est l’absolu de la pensée, et qu’il faudrait l’imposer à ceux qui n’en veulent… Certains moments viennent contredire le précepte dont se réclame une certaine gauche donneuse de leçon (pardon pour le pléonasme) :

« La Dépêche » relate un épisode peu glorieux de certaines sélections d’hôtesses de l’air. Cela se passait en Espagne, mais pour des compagnies aériennes ayant pignon sur sable dans la lointaine Arabie. Tiens donc… Comme cela est étrange ! Ne dit-on pas, que la pudeur est musulmane et le voile, la burqa et le tchador le summum de la vêture du corps féminin ? Ne dit-on pas que la femme doit masquer jusque ses mains si l’on en croit certaines sourates ?

La sélection d’hôtesses en question (assurée par le cabinet Meccti dans un hôtel madrilène) passait par l’obligation pour les 60 jeunes filles de se présenter en sous-vêtements. Celles qui ne le firent virent leur robe relevée ou dézippée afin que l’anatomie de ces demoiselles pût être convenablement choisie pour… Pour se mouvoir aisément dans le couloir des carlingues peut-être ? Il est vrai que certains fessiers à la mode pourraient être vus comme encombrants, mais tout de même…

La finesse de la corpulence des candidates n’était probablement pas le seul critère technique nécessaire, car s’y adjoignait la nécessité de n’avoir ni tatouage ni cicatrice. L’une d’elles, parlant pas moins de sept langues, se vit refuser l’emploi au motif d’une telle marque ; le recruteur lui disant qu’il ne « baisait avec les gens avec des cicatrices ». On cherchera en vain quel verset du Coran l’exige, il est vrai qu’on ne les connaît pas tous. On ignore pour l’instant si l’on vérifia leur dentition comme dans les marchés aux esclaves ou si l’étape suivante du recrutement passait par une vérification de la virginité des jeunes filles, ou par des tests d’autres tâches intimistes qui attendent celles qui l’eussent perdue.

Entend-on les féministes s’élever contre ces pratiques sélectives ? Non point. Entend-t-on les grandes mosquées condamner ces pratiques ? Cela aura échappé à mon écoute. Entend-on les Enthoven et autres chantres du vivre-ensemble dénoncer ce qui s’assimile à une version revisitée d’une sélection pour un harem ? Il ne m’a pas semblé non plus.

Après la révélation de ses pratiques, l’entreprise qui travaille pour Saudi Arabian Airlines, Qatar Airways, Etihad Airways, etc. annonce qu’elle va mettre en place un nouveau processus de recrutement. On s’y attendait un peu. Mais les jeunes filles doivent savoir que si elles peuvent à Paris rêver d’être une hôtesse de l’air, en Arabie, elles donneraient raison à Jacques Dutronc, pour un emploi qu’on devine à durée fort déterminée.

Trêve de légèreté, on condamnera ces mœurs et ces pratiques odieuses et révélatrices de la tartuferie des propagateurs du tchador, du voile ou de la burqa. On condamnera sans réserve cette vision de la femme et ce ‘droit-de-cuissage’, une pratique bien imaginaire attribuée au Moyen-Âge et qui, non-imaginaire cette fois, persiste en une civilisation et tous ses satellites. Ce que les ‘mitouïstes’ de toutes tendances se gardent bien de combattre.

On se demandera donc avec Aristote si le bien suprême de la cité peut exister quand celle-ci est composée de citoyens dont les valeurs sont si exogènes à celles de leurs concitoyens ?

https://www.ladepeche.fr/2023/01/06/des-hotesses-de-lair-priees-de-se-mettre-en-sous-vetements-la-cession-de-recrutement-polemique-dune-compagnie-aerienne-10907903.php

Bertrand du Boullay

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