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  • Nunez et le Dr. Dufau justifient de ne pas appliquer le confinement en Seine-saint-Denis

    Le confinement ne serait "pas une priorité" dans les quartiers populaires, selon Laurent Nunez. Tiens donc ! Je croyais naïvement que les susdits quartiers se disaient de reconquête républicaine, ainsi que les nomma Macron en présentant son plan (sic) contre le ‘séparatisme’ (resic) à Mulhouse en février dernier, mais non… On en est loin. Et l’on revient à l’usus antiquior…

    Et pourquoi donc le confinement ne serait-il pas une priorité, nous dit L. Nunez ? Parce qu’il ne faudrait pas froisser les populations des banlieues a-t-il osé expliquer aux préfets ! "Ce n'est pas une priorité que de faire respecter dans les quartiers les fermetures de commerces et de faire cesser les rassemblements." Sûr qu’avec une telle prudence la lutte contre le séparatisme - remise aux calendes ou demain ? - a de beaux jours devant elle. Quant au fait que des décès survenant en grand nombre écrouleraient le système hospitalier en Ile-de France et mettraient à genoux le personnel hospitalier… Qu’importe, n’est-ce pas ? Et puis après tout, ces populations ne sont-elles pas déjà protégées par diverses vêtures qui le visage masquent ? Qu’importe que des infirmières, des médecins et policiers soient contaminés et en décèdent parfois…

    Elle est vraiment impayable celle-là ! Ne pas froisser. Voilà le nouvel axiome… Enfin, quand je dis ‘nouveau’ je galège un peu… Manquerait plus qu’on dise aux autres de se raser la barbe, ainsi que le conseillait l’urgentiste Patrick Pelloux lundi dernier. Nunez peut toujours aller se froisser le qamis ou le sarouel…

    Mais on a trouvé l’explication toute médicale de cette situation de crise dans le 9-3 et ailleurs. C’est le Dr. Romain Dufau de l’hôpital Jean Verdier de Bondy qui la donnait sur RMC vendredi matin. Interrogé sur cette question – quelle imprudence de la lui avoir posée ! – il déclarait benoîtement que les conditions de vie là-bas n’étaient pas les mêmes qu’ailleurs, et que le confinement n’était pas possible quand on vit à 5 ou 6 dans les appartements de 45 m² de Seine-Saint-Denis et du Val-d’Oise. Bref, malgré les plans banlieues qui nous ont coutés plus de 100 Mds en 30 ans, les architectes n’ont toujours pas compris comment faire des logements adaptés ! Les maladroits… L’A.N.R.U. (Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine) est pleine d’incompétents, manifestement !

    Le même poursuivit en disant qu’ailleurs les bourgeois pouvaient se rendre dans leurs maisons de famille et leur résidence secondaire, sans compter qu’ils ont des jardins. Notre docteur aurait-il rien su des interdictions préfectorales de se rendre à Belle-Île ou Ré-Oléron ? Ces résidents qui y payent pourtant leurs impôts locaux se voient interdits d’en user. Les jeunes de banlieues ? Ben, ils n’ont que les pelouses et diverses "herbes", non ?

    Il nous apprit aussi qu’une convention était signée avec les hôpitaux de Tours et d’Orléans afin d’accueillir les malades de Seine-Saint-Denis. Ce que nos amis du Val de France seront ravis d’apprendre. Il est vrai que les systèmes hospitaliers sont tellement plus riches en Province – pardon, en territoire – que cette décision est toute légitimée. On doit penser à Bondy que la Loire fera barrage au virus ?

    Chers amis, aux cris de ‘À la Loire ! À la Loire !’ que reprend le docteur Dufau, trouvez vite une nouvelle Jeanne pour vous éviter malheur.