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  • ON A TUÉ LOLA

    On a tué Lola.
     
    On avait tué le Père Hamel.
     
    On avait tué Arnaud Beltrame.
     
    On avait tué aussi Samuel Paty.
     
     
    On avait tué l'homme de prières.
     
    On tua l'homme qui défend et qui sauve.
     
    On tua celui qui enseigne.
     
    Il restait l'innocence.
     
    Il ne suffisait pas de perpétrer des meurtres de masse. Ceux-là effraient, mais leur excès aveugle. Les yeux se ferment et la pensée s'enfuit. Quoi ? Revivre des Oradour ou des Katyn ? Les voir de nos yeux voir ? Nul ne le peut. Ils appartiennent à l'Histoire et, bien que présents dans nos souvenirs, sortent de notre âme.
     
    Alors on s'en prît aux symboles, la prière en premier, car c'est notre essentiel. La protection ensuite, celle qui rassure. L'enseignement enfin, celui qui ouvre nos intelligences.
     
    Il en fallait un autre pour marquer les esprits. L'innocence. Il fallait tuer sans motif sinon l'existence. On s'y prit à deux fois. L'innocence de ce que l'on est ; on tua Sarah Halimi. Puis celle de n'être rien. Une enfant. Un avenir.
     
    Où que vous soyez, qui que vous soyez, quoi que vous fassiez... Tout peut advenir.
     
    Nul d'entre nous ne connaît ni le jour ni l'heure de sa mort. Mais à Dieu qui la sait, il faut ajouter les criminels, ils la savent aussi, eux qui la donnent.
     
    Bienheureux ces gens morts. Bienheureux tous ces morts. Ils ont trouvé la Paix. Mais à ceux qui sont là il n'est que de partir, ou s'offrir en victime.
     
    Sanguis martyrum, semen christianorum...
     
     
    On a tué l'innocence de la prière,
     
    On a tué celle qui nous protège,
     
    On a tué celle qui nous enseigne,
     
    On a tué celle de ce que l'on est,
     
    On a tué celle de ce que l'on deviendra.
     
     
     
    On a tué l'innocence absolue.
     
    Bertrand du Boullay

  • Si vis pacem, para bellum

    Je ne sais qui a dit : « La gauche commence les guerres, la droite les termine. » Mais nous y voici, ou presque, dans ce conflit étrange que nul n’attendait. Étrange, car si nous livrons des armes à l’un, c’est que nous sommes de son camp, et ne pouvons attendre que l’autre nous livre son gaz ou son pétrole. Ses diamants et son uranium. Pourtant nous le faisons. Nous maintenons d’enrichir une Russie que Zelensky veut anéantir, et, pire ou plus étrange, nous l’enrichissons tout en prenant des sanctions prétendument économiques contre ce nouveau satan. Quelle étrange attitude ! Quelle incohérence dans l’agir des dirigeants européens et des nôtres. Puérilité. Les pédopsychiatres et les pédiatres devraient se prononcer. Même si Français le firent en mai dernier.

    Bien sûr nos mains froidies auront à souffrir en se piquant dans les oursins quand il faudra mettre la main au portefeuille. Froides, raides. Souffrantes comme tous ceux qui chercheront un feu qui leur soit plus doux. Ebaubi d’entendre le grondement des canons Caesar, car il est là le drame :

    Si en 1870, comme en 14 ou en 39, nous savions qu’un danger nous avions à guetter, si nous savions qui était notre ami et qui ne l’était point… Avions-nous à l’esprit en février dernier d’avoir sous peu le combat à mener ? Devoir d’ici peu envoyer notre armée ? Il est bien léger d’engager un pays à son corps défendant. Car enfin… Poutine qu’on recevait naguère en visite d’état ! La Russie qui était un déversoir de bien des capitaux. Un pays et une civilisation qui bien que mystérieuse nous paraissaient liés de par l’histoire. Et la fin de l’Histoire… Ceux qui le dirent avaient tort ; mais tous se disaient que cet immense pays était plus sûr que la Chine conquérante ou que les pays soumis à une loi islamique. Nous commercions certes avec ceux-ci aussi, mais le peuple avait et garde encore une méfiance envers ceux-là.

    C’est là l’étonnement ! Qui se disait « Les Russes attaqueront l’Europe » ? Personne. Absolument personne. La conscience du peuple était vide de crainte envers eux. Oui, c’est bien une étrange guerre qui s’annonce. Qui nous entraîna dans celles-ci ? Quelle constitution autorise notre président à nous y conduire peu à peu sans le moindre accord écrit de la représentation parlementaire ? Même Pétain n’obtînt les pleins pouvoirs qu’après un vote. Comment se peut-il qu’on engage un pays, un continent, dans les maux de la guerre sans l’avoir en rien préparé ? Particulièrement en ce qui concerne la sécurité énergétique.

    Mais de cela, nul de nos représentants ne lui fait reproche, et si De Gaulle disait que les Français sont des veaux, retournons le compliment vers les politiques, même si les premiers votèrent encore pour Macron en mai dernier.

    À l’avenir, de ceux qui nous dirigent et prétendent amis les Qataris, les Saoudiens ou les Chinois, qui osera tenir un langage prudent ? Qui osera rappeler l’adage, si vis pacem parabellum ?

    Les politiques prétendent avoir soin des maux présents, dus à leur inconséquence passée, sans la moindre conscience de ceux qui viendront demain par leurs décisions actuelles.

  • Coupe du monde Qatar/ Pas de fan-zone

    Les mairies des plus grandes villes françaises refusent de faire des fan-zone lors de la Coupe du monde au Qatar. C'est une très bonne chose.

    S'il appartenait en premier lieu aux autorités sportives de boycotter cet événement, puis aux autorités politiques nationales de le leur imposer, puis à tous les journalistes, philosophes, essayistes et parlementaires de s'exprimer, il restait aux autorités municipales de snober cette sinistre farce. Elles le font, et "c'est tant mieux !" Ne boudons pas notre plaisir.

    Il en viendra moins de nuisances sonores et moins de crimes et délits qui eussent été encouragés par ces rassemblements. Qui ne se souvient de la finale de Champions League au stade de France en juin dernier ? Qui saurait oublier qu'une fille en mini-jupe ou pas dans une foule peu civilisée risque  le viol collectif ? pensons aux agressions du Caire.

    Les motifs de snober ce sommet mondial du sport le plus populaire au monde ne manquent pas :
    - 6400 morts pour construire 8 stades. À inscrire au Guiness book of records.
    - 64 matchs dans des stades climatisés dans un pays du golfe. "Greta va pas être contente."
    - Libertés de mode de vie et de relations humaines insupportables pour le commun des mortels. Des détails ? Serrer la main d'une personne du sexe opposé est interdit. Boire un café avec elle vous mènerait au poste de police. Regarder dans les yeux son interlocuteur quand il vous parle ou que nous lui parlons est très mal vu. S'approcher d'un homme et le prendre dans ses bras est considéré comme une manifestation homosexuelle. Porter un short est interdit. Etc, etc.
    On se demande même ce qui se passerait sur les pelouses proprement dites si la liesse des vainqueurs se manifeste trop visiblement. Leur donnera-t-on des pantalons pour jouer ?

    Cette coupe du monde sera sans nous. Intéressons-nous à l'Ukraine, aux russes, aux pauvres ici-même, etc.