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Si vis pacem, para bellum

Je ne sais qui a dit : « La gauche commence les guerres, la droite les termine. » Mais nous y voici, ou presque, dans ce conflit étrange que nul n’attendait. Étrange, car si nous livrons des armes à l’un, c’est que nous sommes de son camp, et ne pouvons attendre que l’autre nous livre son gaz ou son pétrole. Ses diamants et son uranium. Pourtant nous le faisons. Nous maintenons d’enrichir une Russie que Zelensky veut anéantir, et, pire ou plus étrange, nous l’enrichissons tout en prenant des sanctions prétendument économiques contre ce nouveau satan. Quelle étrange attitude ! Quelle incohérence dans l’agir des dirigeants européens et des nôtres. Puérilité. Les pédopsychiatres et les pédiatres devraient se prononcer. Même si Français le firent en mai dernier.

Bien sûr nos mains froidies auront à souffrir en se piquant dans les oursins quand il faudra mettre la main au portefeuille. Froides, raides. Souffrantes comme tous ceux qui chercheront un feu qui leur soit plus doux. Ebaubi d’entendre le grondement des canons Caesar, car il est là le drame :

Si en 1870, comme en 14 ou en 39, nous savions qu’un danger nous avions à guetter, si nous savions qui était notre ami et qui ne l’était point… Avions-nous à l’esprit en février dernier d’avoir sous peu le combat à mener ? Devoir d’ici peu envoyer notre armée ? Il est bien léger d’engager un pays à son corps défendant. Car enfin… Poutine qu’on recevait naguère en visite d’état ! La Russie qui était un déversoir de bien des capitaux. Un pays et une civilisation qui bien que mystérieuse nous paraissaient liés de par l’histoire. Et la fin de l’Histoire… Ceux qui le dirent avaient tort ; mais tous se disaient que cet immense pays était plus sûr que la Chine conquérante ou que les pays soumis à une loi islamique. Nous commercions certes avec ceux-ci aussi, mais le peuple avait et garde encore une méfiance envers ceux-là.

C’est là l’étonnement ! Qui se disait « Les Russes attaqueront l’Europe » ? Personne. Absolument personne. La conscience du peuple était vide de crainte envers eux. Oui, c’est bien une étrange guerre qui s’annonce. Qui nous entraîna dans celles-ci ? Quelle constitution autorise notre président à nous y conduire peu à peu sans le moindre accord écrit de la représentation parlementaire ? Même Pétain n’obtînt les pleins pouvoirs qu’après un vote. Comment se peut-il qu’on engage un pays, un continent, dans les maux de la guerre sans l’avoir en rien préparé ? Particulièrement en ce qui concerne la sécurité énergétique.

Mais de cela, nul de nos représentants ne lui fait reproche, et si De Gaulle disait que les Français sont des veaux, retournons le compliment vers les politiques, même si les premiers votèrent encore pour Macron en mai dernier.

À l’avenir, de ceux qui nous dirigent et prétendent amis les Qataris, les Saoudiens ou les Chinois, qui osera tenir un langage prudent ? Qui osera rappeler l’adage, si vis pacem parabellum ?

Les politiques prétendent avoir soin des maux présents, dus à leur inconséquence passée, sans la moindre conscience de ceux qui viendront demain par leurs décisions actuelles.

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