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Barnier copié par Zemmour ? T'as qu'à croire

À ceux qui pleurent que Barnier ne soit le candidat LR
Dans sa tribune sur le Figaro, du 28 juillet, Michel Barnier a pour la première fois abordé le thème de l’immigration. Il commençait par un satisfecit à tous les gouvernements depuis 20 ans : « Depuis vingt ans, tous nos gouvernements ont affiché leur détermination en matière d’immigration. » Belle détermination d’une efficacité redoutable, comme on le sait puisqu’on en voit les résultats. 400.000 entrées légales et illégales chaque année par le regroupement familial, les visas, les étudiants. Et les frontières poreuses. Mais ces frontières, Barnier ne veut les changer : il affirmait le 28/07/2015, suite à la crise des migrants du milieu des années 2010, vouloir appliquer Schengen (2). Quand on sait que ce traité date de 1995, Barnier avait donc eu 20 ans pour observer son inefficacité. La clairvoyance n'est pas donnée à tous, pas plus que le courage de dire la vérité à haute-voix.
Bref, en juillet dernier, Barnier voulait un moratoire sur l’immigration. Un moratoire de 3 à 5 ans.
Je suis injuste envers lui. En réalité il avait abordé ce thème dès mai 2021 dans les DNA (3) : "Il faut décider dans ce pays un moratoire en matière d’immigration, de trois à cinq ans", pour "prendre le temps de vérifier, d’évaluer, le cas échéant de changer, les procédures et les pratiques", a estimé Michel Barnier.
Quelle jolie formule ! « Vérifier, évaluer… » ! Comme si l'on ignorait la réalité. Joliment hors-sol l’ami Barnier. Les méfaits de l’immigration ne doivent pas arriver jusque lui. Faire la queue à la Sécu n’est pas dans ses coutumes. Prendre le métro non-plus. Lire les statistiques sur la criminalité en France, s’informer du nombre d’étrangers incarcérés, lire les rapports de Charles Prats sur les comptes de la sécu… Et même ceux de la sénatrice UDI Nathalie Goulet (3) Ben ma brave dame ! C’est que quand on est à Bruxelles, on n’a guère le temps de s’informer de tout ça. Mais faisons lui crédit. C’est un brave homme, non ? Il présente si bien. Après avoir donc vérifié et évalué, Barnier compte donc "changer les pratiques le cas échéant". C’est lui qui le dit. Quelle litote ! Quelle jolie formule pour annoncer son impuissance. Car il exprime ainsi que si des changements sont à faire dans les pratiques, les méfaits de celles-ci ne sont avérés puisque le cas n’est pas encore échu… Les méfaits ne sont pas arrivés. Ils ne sont ni visibles (il faudra vérifier), ni factuels, ni connus (il faudra s’informer). Le cas échéant… J’adore ces pudeurs de jeune-fille pour annoncer qu’on ne fera rien.
Je suis méchant… Nul doute. Vous le savez tous. C’est tellement connu. Mais passons.
Passons et poursuivons car durant l’été le livre de Z est annoncé. Tout bruisse autour d’une candidature du polémiste d’extrême-droite. Alors le sang de Barnier ne fait qu’un tour. Le moratoire ne suffit. Il faut franchir une étape. Une étape majeure qui rendra crédible sa candidature.
Fin août notre ami s’échauffe. Le sang lui bout à l’intérieur des veines. Le rubicon est franchi. Fini de dire que tous les gouvernements depuis 20 ans avaient une détermination sans faille en matière d’immigration. Il annonce cette fois qu’il faut porter un coup : « un coup d'arrêt à l'immigration clandestine et à tous les abus auxquels la politique migratoire française donne lieu. » (4) Pan. Ça, cela claque comme du Jean-Marie. Ça sonne bien dit. Si vrai !
Comment compte-t-il s’y prendre ? Voyons, voyons : Par la voie d’un référendum qui donnerait au parlement le rôle de déterminer chaque année les quotas d’immigrés à accepter chaque année. Déjà je m’interpelle : déterminer ceux qui peuvent venir et ceux qui ne le peuvent, ça frise un peu la sélection… La discrimination… Pas bien, ça, mon Michou. Tu vas te faire taper sur les doigts. Tu sais bien qu’il est interdit de discriminer. Mais soit, on te suit. Rappelle-nous qui décidera ? Ah oui. Tu l’as dit. Les députés. Ben voyons. Quand on sait que depuis le passage à 5 ans du mandat présidentiel l’assemblée est devenue une chambre d’enregistrement des désidératas du gouvernement… Que jamais elle ne s’est opposée à lui… Dis, tu ne chercherais pas à nous faire prendre des vessies pour des lanternes, non ? Toi qui veux t'informer, mesurer et n'agir que si le cas échoit.
Pendant ce temps, Zemmour propose lui des choses simples. Des choses que tous savent. Des choses que même VGE regrettait en 2018 (5) avoir autorisé le regroupement familial… Mais Barnier ignore cet avis de l’ancien président.
Le référendum de Zemmour (6) et (7) :
- Suppression du droit du sol
- Suppression du droit au regroupement familial
- Expulsion des étrangers purgeant une peine de prison
- "Forcer" les pays d'origine à les "reprendre". En cas de refus de ces pays : suppression des aides au développement et des visas
- Déchéance de la nationalité des binationaux auteurs de crimes ou plusieurs délits successifs
- Interdiction de porter un premier prénom d'origine étrangère
- Fin de l'automaticité du renouvellement des titres de séjours (notamment pour les chômeurs et les parents d'enfants délinquants)
- Fin de la régularisation des clandestins
- Suspension de l'espace Schengen et création de garde-frontières à statut militaire pour "contrôler nos frontières nationales
- Suppression des allocutions non contributives (RSA, APL, allocations familiales) aux étrangers qui ne paient pas d'impôt, même s'ils sont en situation régulière
Faut bien avouer que ça parait plus clair et simple que les défausses d’un Barnier cher au cœur de quelques-uns. Quelques-unes…
 

 

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