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La règle de 100

Le gouvernement pourrait-il expliquer l’intérêt de la règle des 100 km ?

On restreint les déplacements. On les suscite moins peut-être. Le but sanitaire invoqué tient-il ?

Les déplacements autorisés - 100 km ou moins - sont d’une part ceux consacrés aux rapports sociaux et familiaux de proximité de l’autre aux démarches administratives ou médicales ainsi qu’au commerce.

Ceux de plus de cent concernent les visites aux familles éloignées géographiquement et le tourisme en des lieux appréciés - la France n’en manque pas ! -, que ce soit pour des vacances en location, à l’hôtel, au camping, chez des amis, en résidence secondaire ou autre.

C’est donc cela que l’on veut restreindre. La vie du cœur, celle de l’enrichissement des esprits et des âmes ! Et celle de la détente. La maintenir dans les lieux de confinement, densifier les pratiques culturelles et sportives là ou à proximité de là où l’on est confiné a-t-il du sens ? Ce serait - c’est ! - prendre le risque que les métropoles et leurs banlieues restent plus longtemps dans une densité humaine importante, subissant de nombreuses contagions, de nombreux décès. Cela en sus du prolongement de la nuisance sur la vie économique et donc sociale du pays : Que l’on songe à ces entreprises qui vivent du tourisme ! Une vraie casse sociale, une pluie de faillites en viendraient.

Ne serait-il pas souhaitable « qu’après test de ses habitants non-contaminés, prises de température et autres mesures », les zones si denses du tiers NE de la France se vident, minimisant dès lors le taux de propagation du virus en zones rougies sans pour autant l’accroître ailleurs dans les vertes provinces ?

L’ennemi est à nos portes nous dit-on ! Le virus rode, sournois comme un souffle d’air qui vous fait frissonner, vulgaire comme un crachat qu’on subit d’une racaille… Et l’on prétend nous imposer de le subir encore ? Je ne peux croire qu’il y ait comme un but caché de cloîtrer les Français, mais plutôt le simple effet d’incompétents ; ces jeunes gens plus pressés d’apporter une idée auprès des cabinets et des cercles du pouvoir – fut-elle inepte ; qu’elle soit coercitive suffit à leur ego – que de responsabiliser les citoyens.

Castaner défendait hier ce jour sa limite arbitraire (c'est lui qui le dit) : "Elle restera en vigueur, que l'on soit dans un département vert ou rouge. Dans tous les cas, il faut limiter au maximum les mobilités. Sinon, un département vert deviendra rouge en deux semaines." On aurait envie de lui dire : 'Just prove it !'

Et d’ailleurs pourquoi 100 ? Pourquoi pas 50, 80 ou 130 ? Qu’on me dise la corrélation scientifique entre un risque de contagion et la distance d’un déplacement. Serais-je plus dangereux en faisant 50 km de plus qu’il n’est autorisé ? Et si j’en fais 450, mon arrêt pipi suivi d’un lavement de mains que j’appris dès avant que Madame van der Leyden ne croit utile de l’enseigner serait-il cause que je propage une maladie ? Et tant bien même : Si le sort veut que je le fasse à mon insu pourquoi choisir d’avance qu’une ou des victimes auraient à se rendre dans les hôpitaux surchargés des zones rouge ? Ah oui ! J’oubliais… Elles viennent de la France RN, dixit l’inénarrable Christophe Barbier.

Pendant que le vulgum pecus se tait et craint les amendes, la classe dirigeante poursuivra de se rendre au Touquet, dans ses maisons de familles recomposées, dans son Lubéron ou sur la côte si ce n’est hors de France, sans plus de justificatif familial impérieux que je n’en aurais à retourner chez moi.

Qui juge qu’un motif soit impérieux ? Quelle autorité énoncerait la liste de ceux-ci ? Si nous sommes Français c’est bien qu’en France on peut aller à sa guise, non ? Il en a toujours été ainsi. Le reste, leurs justifications, ce ne sont que sinistre littérature. Orwellienne.

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