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Sophie Binet

Lunaire échange ce jour à midi entre la nouvelle secrétaire générale de la CGT et un reporter de CNEWS.
Au milieu d'une multitude de micros qui se tendaient vers la célébrité du jour, chacun attendant sagement que la dame eut fini de répondre à la question précédente, une jeune reporter de Cnews osa poser une question. Notons que son micro était tendu depuis longtemps vers la nouvelle Sophie ; ce qu'elle ne pouvait éviter de voir. Mais répondre à une question de Cnews ? Ciel ! Non. Impossible. Incorrect. Indécent, même. Sophie Binet répondit donc qu'elle ne répondrait pas à la question qu'un reporter professionnel munie de sa carte de presse et de son micro osait lui poser.
Le motif de son mutisme ? "Je ne réponds pas à Cnews. Je ne réponds pas aux interviews d'un média qui ne respecte pas la pluralité d'opinion ni la liberté d'expression. Je ne souhaite pas répondre à CNews. » Sic.
On aurait pu s'attendre à ce que par solidarité tous les journalistes présents votassent avec leurs pieds et se détournassent du leader de la CGT... Il n'en fut rien.
Peut-être que Mme Binet eût préféré que la question fût impertinente ? Mais non. Voyez : « En quoi cette nouvelle journée de mobilisation va changer la donne ? »
Ainsi, sans avoir conscience ni le moindre respect pour sa fonction de représentante ni celle d'un simple journaliste, ne restait-il au secrétaire général de la CGT que le mépris pour justifier son refus.
Un peu hors sol, cette nouvelle représentante de la caste des élus. Elle qui reproche au gouvernement de ne pas entendre le peuple et de le mépriser, se permettait d'agir de même : Cnews ? C'est non. Le micro portait-il un sigle de la bête immonde ? Non point. Mais cette chaîne où œuvra Zemmour, cette chaîne ou sévissent C. Kelly et P. Praud... C'en est trop.
On notera que ce refus ajoutait à ce qu'elle reprochait à Cnews. Là où elle aurait pu s'exprimer et apporter une vision politique et sociale de gauche, elle préféra se tenir coite et snober la pauvre journaliste. La logique des fous, la sottise des gens atteint de syndrome de Peters. Et le rejet viscéral de la vraie gauche envers la droite, envers la démocratie et la pluralité.
Parallèlement, son geste corrobore notre regard sur les médias du type France-Inter qui lui ouvrent leurs ondes. Médias gauchistes, avez-vous dit ? Vous ne vous trompez pas.
Je ne suis pas sûr que le mépris de caste inhérent à la gauche lui apporte quelque vrai soutien au sein du peuple français. Mépriser les téléspectateurs de Cnews n'apportera aucun crédit à la CGT. Pas même, sans doute, au sein de son propre camp : ce qui reste de la base populaire et ouvrière de ce syndicat n'appréciera pas que son leader, non issue de ses rangs sociaux, méprise ainsi les français, par media interposé.

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