300 Français impliqués dans ces viols et des meurtres d'enfants aux Philippines
On apprend le 14 février dernier par Raphaël Tual sur Actu.fr que 300 Français sont impliqués dans le viol et le meurtre d’enfants Philippins. Ces crimes, parmi les plus abominables qui soient, le sont d’autant plus qu'ils sont commandités par autrui qui veut en jouir à distance.
Par Bertrand du Boullay
L’enquête de Monsieur Tual (en lien ci-dessous) est à lire en entier ; citons quelques points essentiels :
« Des pédocriminels commandent des viols de mineurs en direct, en ligne, en échange de quelques dizaines de dollars. Les jeunes victimes sont originaires de pays pauvres, d’Asie du sud-est souvent ; des Philippines et de Malaisie principalement. » La pratique qui a explosé en 2020 a encore doublé en 2021 : l’association pointdecontact.net relevait l'an passé 20000 signalements, et ECPAT-France.fr citait le cas d'une personne concernée par des centaines de virements pour satisfaire ses pulsions repoussantes. Sans doute n'est-ce là que le dessus de l'iceberg : le ministre délégué au numérique, Jean-Noël Barrot estimait le 12 novembre dernier dans le JDD qu'environ 750000 pédophiles sévissent sur Internet ; en créant le plus souvent de faux-profils.
R.Tual nous apprend donc que 300 Français sont concernés par les procédures judiciaires en cours. Trois-cents ! Le phénomène du viol et du meurtre par procuration date du développement d’Internet au début des années 2010, et la possibilité de les vivre en direct est favorisée par un Livestreaming dont l’épicentre serait aux Philippines. On passera sur les coûts bien modestes de tout cela : quelques dizaines d’euros pour des actes de viols ou de tortures, quelques centaines ou milliers si la mise à mort est comprise. On imagine bien que ces vidéos rapportent ensuite à ceux qui les ont demandées : l’actualité semble étrangement rappeler que la détention d’images pédopornographiques est assez courante dans la fange d’un milieu dégénéré.
Cette abomination de la désolation pousse à abréger le récit de ces atrocités. Devant celles-ci, révulsé, le cœur se glace et s'arrête. Sans voix, l'esprit refuse de lire la suite... Pour faire court, disons qu’elle dépasse tout ce que peut imaginer un esprit sain. Le comble du glauque et de l’horreur est hors de portée de la capacité de penser humaine.
Mais ce qui ne l'est pas est l’exigence de condamnation et de réprobation de ces perversions ! Ainsi : « Lors du forum de Davos (Suisse) au printemps 2022, le secrétaire général d’Interpol alertait : ‘L’augmentation massive des abus et de l’exploitation pédosexuels sur internet déclenchée par la pandémie de Covid-19 ne faiblit pas. »
Cela ne fit ni la Une de Femme-Actuelle, ni de Marie-Claire. Pas plus que celle du Monde, du Figaro, de TF1 ou de France-2. Les lanceurs d’alerte professionnels, les animateurs de talk-show à succès, les penseurs et sociologues divers n’en rapportèrent pas le moindre propos. À mon grand regret l’on doit ajouter qu’aucune autorité religieuse majeure ne tonitrua un vibrant appel qui fût entendu par les autorités. Manque-t-on d’évêque comme Mgr. Gerlier ou Mgr. Suhard ? Manque-t-on de Von Galen, d’Eugenio Pacelli ? Si ni le pouvoir législatif ni le pouvoir exécutif n’appartiennent aux autorités morales de notre siècle, leur influence par l’enseignement et la forte parole serait-il moindre qu’il ne fut dans la première moitié du XXème ?
Quant à ceux qui détiennent le pouvoir de légiférer et d'agir, davantage que de décréter telle ou telle grande cause nationale, et plutôt que les criailleries de l'Assemblée ou le financement des pseudo-féministes ou anti-cisgenres, ne feraient-ils pas mieux d’abonder aux ressources des associations qui luttent pour la protection de l’enfance, et ...de donner à la police et à la gendarmerie les moyens d'agir ? En France 25 enquêteurs sont spécialisés dans ces affaires, contre 320 au Royaume-Uni… Marlène, Sandrine, Darmanin, où êtes-vous ?
À quand la fin de l'anonymat sur Internet ?