La théorie du Genre. Ou plutôt : la pratique et la promotion du Transgenre
La langage de l'adversaire endort les consciences. Nous ne devons plus parler de la "théorie du genre", mais bel et bien en combattre la pratique et la promotion de celle-ci.
Si l’actualité de décembre dernier montrait le suicide d’un jeune Lillois mal à l’aise avec son identité, il nous est forcé de constater que celui-ci fut largement mis en exergue parmi les 9000 suicides ayant lieu chaque année ; dont environ 560 chez les jeunes garçons (15 à 24). Cette mise en exergue est très intentionnelle parmi la cinquantaine ayant lieu chaque mois, car il n’est que de regarder le nombre de dépêches des grands-médias sur celui-ci pour le mesurer. Il n’est d’ailleurs aussi que de voir le nombre de fois où ce sujet, les ‘Trans’, vient dans l’actualité sur les sites web des mêmes médias pour, non-plus s’inquiéter que tel ou tel ouvrage scolaire fasse la promotion de ce non-concept – ‘la nature s’est trompée de sexe’, disent les promoteurs –, mais exiger de nos penseurs, nos éducateurs et nos puissants qu’une parole sérieuse s’affirme hautement et fréquemment pour faire lit de tout cela.
Ce phénomène s’accroîtrait, paraît-il… En est-ce un ? Il nous est asséné à longueur de journaux et d’heures télévisées, mais quid de sa réalité ? Encore dimanche 28/02 dans 7 à 8 - devenu ‘7 à 8 Life’… - 30 minutes sur le sujet… Et mardi un film sur W9. Pour commencer on pourrait suggérer qu’une enquête scientifique soit commanditée. Non pour nier que certains soit portés à l’homosexualité ou disciples de Sapho - c’est vieux comme le monde - mais au moins l’on saurait quelle attention et quels efforts devrait faire la société pour aider ces jeunes ET leur dire ô combien ! ils ont été trompés par l’a-culture sociétale. Une culture de mort disait St Jean-Paul II. Car nous en sommes là des manipulations !
Le Huffington publiait en 2018 un papier accusant l’éducation nationale de n’y prêter suffisamment attention. L’accusation… Un procédé trop facile. On transforme un mal être d’une partie de la société en faute chez untel ou un autre. On cherche des coupables sans plus s’interroger sur la réalité du trouble de la jeunesse ni sur l’éducation ou les encouragements qu’elle reçoit au sein de leur famille. Tout cela dans le but, devenu évident, de promouvoir l’abomination que serait une ‘offre sexuelle’ auprès des jeunes ; un peu comme on leur demande le sport qu’ils désirent pratiquer, ou leur propose-t-on de choisir entre des choux et des navets.
Il reste que le nombre de reportages au 20h ! et autres émissions sociétales de grande écoute montre que nous n’en sommes plus, chez les promoteurs du transgenre, à un déni de nos profondes mais peu nombreuses accusations (celle de la révolte catholique au sujet des manuels scolaires à ce sujet), mais à une promotion effrénée de leur mortelle folie. Notamment dès l’école primaire… Dans celles-ci, sous-couvert d'éducation à la non-discrimination, ce particularisme est présenté comme une chose qu'on serait libre d'adopter, et l'on sait combien les ados et pré-ados et les petits sont manipulables... Seigneur ! Ce choix… Ce prétendu choix… Ce mal-être particulier, présenté comme un ‘phénomène ayant toujours existé’, disait Harry Roselmack. Ce mal être infinitésimal au sein de la population, les androgynes, devenu une possibilité naturelle à laquelle la société doit s’adapter et qu’elle doit offrir…
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Je crois que nous devons distinguer et condamner extrêmement le nouveau pas franchi par la promotion du Transgenre et de ceux qui y coopèrent.
Une chose est de réprouver l'homosexualité - elle a toujours existé -, et de demander que sa promotion n'ait place en notre société. Si nous pouvons avoir quelque succès en cela, nous ne ferions pas disparaître pour autant les pratiques homosexuelles en ce bas monde.
Mais autre chose est de pratiquer des transformations physiques ou physiologiques sur le corps des humains. Ceci, c'est un nouveau pas franchi. Un pas abominable dans la dénaturation des êtres. Un pas définitif pour les victimes, et trompeur car de celui-ci on ne revient pas.
Celui-ci, ce pas, nous pouvons le faire interdire par des lois bioéthiques. Et c'est ce qu'il faut viser.
Pour prolonger un instant ma réflexion je dirais que si l'homosexualité relève de la liberté individuelle - fusse-t-elle peu comprise et mal employée -, celle-ci est vivable par ses adeptes sans rien exiger de la société. Pour exemple grossier je dirais qu'on n'a jamais vu que des homos exigent d'être dans le vestiaire fille à l'école ou associés à elles pour les cours de gymnastique.
À l'inverse, les transsexuels exigent tout cela et bien d'autre chose, à l'école, dans les compétitions sportives et dans mille autres choses. Et notamment qu’autrui - la société, les psy, les éducateurs et la médecine - les aident sur leur parcours. Qu'ils et elles le prennent en charge. C'est un pas nouveau franchi.
On crée des êtres artificiels.
On crée des êtres artificiels et l'on tue définitivement la nature biologique d'êtres réels.
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Mortelle folie car irréfléchie et criminelle. Mortelle car de leurs crimes ils accusent autrui.
Mortelle doublement : Très directement par le suicide ou le dérèglement de l’aptitude à penser et se construire. Indirectement par ce que l’on sent venir demain : La croissance des consultations dont les victimes – car c’en sont ! – auront besoin pour se défaire de la déstructuration mentale, sentimentale et spirituelle à laquelle on les aura conduits.
Irréfléchie, ou impensée pourrait-on dire : Quelle est donc la justification métaphysique, dans la connaissance de l’homme et dans toute l’histoire du monde, sur laquelle appuyer la revendication d’un droit à devenir autre que ce que la nature nous fit ?
Nous le disions : Accuser faussement la société de manquer d’égard envers cette jeunesse est une façon de retourner leurs criminelles intentions. On présente celles-ci comme naturelles, devenues un droit, etc. Et l’on accuse l’autre de ne le respecter. Cela évite le débat et toute réflexion sur la nature de l’homme. Malheureusement la jeunesse, plus spontanée, si vive et violente dans ses rapports avec autrui, fait sentir via les réseaux sociaux, très cruellement, combien elle reste viscéralement révulsée par ces idéologues et leurs effets.
Si les penseurs, philosophes, éducateurs, psychiatres, clercs et politiques ne se révoltent ce sont les suicides des parents de ces jeunes victimes qui demain les accuseront de les avoir trompés.
Sinon, demain, l’objection de conscience des médecins pour concourir à cette malfaisance sera condamnée. À quand leur emprisonnement tels ceux des procès de Moscou. Demain, on prétendra que la nature qui nous a donné un enfant s’est trompée car nous n’en voulions pas. À quand une loi pour interdire les abandons d’enfant sur l’A7 ? Demain, on prétendra que la nature s’est encore trompée car nous avons toujours voulu être plus grand de 10 cm. À quand un droit au transhumanisme ? Demain on prétendra être un animal de compagnie, car notre esprit a toujours été de servir les maîtres et d’être tenus au bout d’une laisse.
À quand ces heures les plus sombres de notre histoire ? Si celles du passé eurent lieu dans les camps et le goulag, les véritables sont à venir si nous laissons faire !
Tout cela est un pas que Dieu sanctionnera plus fortement que les fautes individuelles.
Bertrand du Boullay